Le travail quotidien d’un technicien en métallurgie consiste à réaliser des tests qui sont essentiels pour contrôler les projets en cours et connaître la faisabilité et l’efficacité des processus miniers.
« Nos techniciens en métallurgie rédigent les rapports métallurgiques quotidiens. Ces rapports sont indispensables pour atteindre les objectifs de production. Le travail d’analyse effectué par le laboratoire de métallurgie a permis d’optimiser le fonctionnement de l’usine et des aires de lixiviation », a déclaré Stuart Myrhow, Directeur du service Métallurgie, Round Mountain.
Les techniciens en métallurgie analysent le charbon actif — obtenu à partir de coques de noix de coco brûlées, concassées et calibrées — qui est utilisé dans le cadre du processus de lixiviation en tas pour adsorber l’or de la solution. Ce charbon est conservé dans des réservoirs au sein des usines ADR (Adsorption – Désorption – Régénération). Au fil du temps et des manipulations, une partie du charbon se décompose en plus petites particules dénommées « fines de charbon ». Si ces fines s’échappent de l’usine ADR et se retrouvent dans la zone de lixiviation avec la solution, elles adsorberont l’or qui ne peut pas être récupéré. Des tamis permettent de séparer ces fines dans des sacs.
L’analyse des fines de charbon est incontournable pour maximiser le taux de récupération et minimiser les déchets sur le site. Les techniciens analysent le charbon pour déterminer s’il doit être fractionné et réutilisé ou s’il doit être envoyé à un tiers pour récupérer les métaux précieux qu’il contient. Des tarières à main (outils métalliques accompagnés d’un petit seau) permettent aux techniciens de percer un trou dans le charbon et d’obtenir une carotte représentative dans chaque sac. S’appuyant sur la spectrométrie de fluorescence des rayons X, les techniciens analysent les échantillons en vue de connaître la composition granulométrique et la partie par million (ppm) de l’argent et de l’or.
Shawna Pennington, technicienne en métallurgie, analyse la composition granulométrique d’un échantillon de charbon.
Si les échantillons satisfont aux exigences prédéfinies en matière de granularité, le sac est réutilisé dans l’usine. Si le charbon n’est pas exploitable par l’usine ADR, il est envoyé à la fonderie. La spectrométrie de fluorescence des rayons X est une technique qui permet d’estimer la teneur en métaux précieux dans chaque sac. Ainsi, Round Mountain connaît la valeur du sac en amont des processus de fusion et achète les métaux.
Stephanie Shafer, technicienne en métallurgie, utilise l’appareil de spectrométrie de fluorescence des rayons X dans le but d’analyser la ppm des métaux lourds dans un échantillon.
En envoyant les fines de charbon à un tiers, le site de Round Mountain peut maximiser son taux de récupération d’une manière qu’il serait impossible de déployer sur place. Par ailleurs, les fines de charbon sont mises au rebut pour son compte.
D’autre part, le service de métallurgie a réalisé des analyses de matériau provenant du gisement Phase W qui fait l’objet d’un projet d’agrandissement. Le test de flottation à petite échelle a permis de comprendre la réaction potentielle du matériau dans l’usine, mais aussi d’estimer le taux de récupération. Au cours de l’année écoulée, il a déployé une zone de test sur le gisement Phase W en vue de déterminer la faisabilité d’une aire de lixiviation. L’échantillonnage provenant de cette zone a été récemment achevé. Les techniciens se préparent à recevoir des échantillons de résidus très prochainement.
Équipe 1 de gauche à droite : Carl Wright, Jenny Edom, Monicka Harter-Hill et Aleksei Saladino
Équipe 2 de gauche à droite : Shawna Pennington, Novalee Medlock et Stephanie Shafer